Le 22 juin a eu lieu le Festival Yulin. Ce festival a lieu au Sud de la Chine et consiste à tuer des chiens pour pouvoir vendre leur viande. Au delà du fait de manger du chien, qui pour nous, occidentaux, est inacceptable, lors de ce festival, les chiens sont mis à mort de façon violente. Une pratique qui est très controversée, et a fait l’objet de mobilisations sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #StopYuLin2015.
Ces chiens attendent dans de minuscules cages leur mise mort, avant le festival. Stressés, déshydratés, sales, ces animaux sont maltraités et sont mis à mort d’une façon assez barbare. Les plus « chanceux » seront étranglés au bout d’une pince, d’autres seront ébouillantés ou brûlés vifs. Une horreur dénoncée par de nombreuses associations de protection animale. A noter que la consommation de viande de chien n’est pas interdite en Chine, mais elle reste inhabituelle dans de nombreuses régions.
Vidéo présentant le Festival de Yulin. Âmes sensibles, s’abstenir (personnellement, je n’ai pas réussi à regarder jusqu’au bout)
De nombreuses pétitions ont tourné et les messages sur les réseaux sociaux appelant à la mobilisation se sont multipliés. Mais pour venir à bout de cette boucherie, une femme a eu une solution radicale : elle a payé plus de 1000€ pour sauver une centaine de chiens.
Yang Xiaoyun, la Chinoise ayant sauvé la vie de cette centaine de chiens pourrait bien devenir une figure symbolique de la lutte contre ce festival. Agée de 65 ans, elle compte rapatrier ces chiens à Tianjin, au Nord Est de la Chine. Cette enseignante retraitée a économisé l’équivalent de 8 000$ pour son projet fou : sauver cette centaine de chiens, les transporter, les nourrir.
Cette femme tient un refuge pour animaux : « Common House », qui s’occupe de 1000 chiens et 200 chats. Elle a choisi de dédier sa vie à la protection animale : chaque jour, elle se lève pour s’occuper toute la journée de l’ensemble de ses protégés. Mais ses projets ne s’arrêtent pas là : Yang Xiaoyun espère ouvrir un restaurant végétarien à Yulin et faire cohabiter ces cultures. Elle espère de cette façon faire connaître sa culture et faire découvrir que les chiens sont d’excellents compagnons.
Certes, il ne s’agit que d’une centaine de vies parmi plus de 10 000 chiens abattus, mais il n’y a pas de petite action. Ces 100 chiens vont pouvoir connaître une nouvelle vie.
Terminons par une citation de Coluche à méditer…
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! »