« Je veux un chaton ! Vers qui je me tourne ? Chez les éleveurs, c’est bien trop cher : pas question de dépenser une petite fortune pour un chat, sachant que j’aime bien les chats de gouttière. » Un des réflexes dans ce cas : trouver des annonces de particuliers. La solution semble idéale : pas cher, facile à trouver, mais est-ce une bonne idée de craquer sur leur petite bouille ?
Jeune ou adulte, chasseur, pantouflard ou câlin, trouvez le chat qui vous correspond et s’entendra avec toute la famille sur Take Me Home !
Qui n’est jamais tombé sur une annonce de chatons à donner ou un(e) voisin(e) qui nous dit « ma minette a eu des chatons, tu voudrais pas en prendre un ?« . Une action presque banale et souvent jugée « normale » : en France, 80% des chats sont adoptés entre particuliers. Tout le monde le fait, et puisqu’on fonctionne comme ça depuis longtemps, on ne se pose pas plus de questions et on adopte (parce qu’on avait envie d’avoir un chat, mais aussi parfois parce que la/le voisin nous suppliait d’en adopter un parce qu’elle ne savait pas quoi en faire).
Chaton a donner : un vrai bon plan ? Ou un cadeau empoisonné ?
« Plus c’est petit, plus c’est mignon ».
C’est vrai qu’à 1 mois, les chatons sont adorables : un peu gauches, joueurs, encore une petite bouille de bébé… Il peut être tentant de vouloir les prendre le plus tôt possible, c’est à dire dès qu’ils sont en âge de se nourrir seuls. Problème : à cet âge là, ils ne sont pas totalement sevrés : c’est à dire qu’il leur reste encore de nombreuses choses à apprendre de leur mère. Par exemple, il n’auront pas appris que lorsqu’on joue, on ne sort pas les griffes, on fait juste semblant de mordre et on ne croque pas à pleines dents les mains de son humain.
C’est seulement à 13 semaines (3 mois) qu’ils auront appris tout ce qui leur faudra pour être un chat équilibré. Les premiers mois des chatons sont également importants afin qu’ils développent de bonnes relations avec l’Homme.
Le témoignage de l’adoptante de Kebek : un chaton recueilli tout bébé
Le problème : de nombreux particuliers n’ayant pas connaissance du sevrage du chat les donnent trop tôt (élever des chats, c’est un métier !). S’en suivent des problèmes comportementaux des chatons, devenus grands. Et parfois, ces chats sont abandonnés à cause de ces problèmes.
Chaton a donner : une forme de « trafic » de chats
Peu de particuliers le savent, mais avant d’être cédés (même gratuitement !), les chatons doivent être identifiés. Pourquoi ? C’est la loi, tout simplement. Cette loi a été votée pour réduire le nombre de chats errants mais aussi les « erreurs » de fourrières qui conduisent parfois à l’euthanasie du chat. L’identification permet aussi de maîtriser le nombre de chats, et pour les propriétaires, elle leur permet notamment de retrouver plus facilement leur chat s’il est perdu, ou même est obligatoire pour faire garder son chat.
Donner un chaton non identifié, c’est vous exposer à une amende de 750€. Si les chatons sont vendus, conformément à la nouvelle loi, le vendeur doit avoir un numéro SIREN et respecter plusieurs obligations. (en savoir plus).
L’argument « c’est moins cher » est faux !
Certes, choisir un chaton « gratuit », donné par un particulier est moins cher que d’acheter un chat d’élevage. Mais avez-vous pensé aux associations ? Adopter en association revient moins cher que d’adopter un chaton gratuit ! On a fait le calcul pour vous ;)
Et contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que des chats adultes (et un chat adulte pourrait vous convenir : moins de bêtises et d’éducation à faire !). Les chats des associations ne sont pas des chats « à problèmes », difficiles à éduquer. Et généralement, ils sont très reconnaissant envers leur famille d’adoption.
Pour la plupart, ils sont en bonne santé. Et s’ils sont malades ou handicapés, cela ne leur empêche pas d’être de merveilleux compagnons.
Attention aux maladies et mauvaises surprises !
Le gros problème des chatons donnés : ils n’ont en général bénéficié d’aucun suivi vétérinaire. Chez les chats, il existe des maladies comme le FIV et le FELV, qu’on appelle « sida du chat ». En adoptant un chaton chez un particulier, on ne sait généralement pas s’il est porteur de ces maladies. Et ces maladies sont transmissibles aux autres chats… (donc important si vous adoptez un deuxième chat !)
Les animaux d’associations bénéficient d’un suivi vétérinaire rapproché : on saura s’ils sont atteint d’une quelconque maladie, et on vous avertira en amont de l’adoption. Au moins, pas de mauvaises surprises !
Aussi, en adoptant en association, on pourra vous conseiller vers les chats qui vous correspondent. Certains chats ont besoin d’avoir un jardin, d’autres préfèrent le petit confort de l’appartement et n’aimeront pas sortir… Certains auront tendance à mieux s’entendre avec les autres animaux ou avec les enfants. Les associations pourront vous guider vers un chat qui vous correspond, pour développer une belle complicité.
Envie d'adopter en association ? Take Me Home vous aide à chercher votre compagnon idéal !
Adopter un chaton donné, c’est participer à la surpopulation féline
« QUOI ?
COMMENT CA ?
Mais je ne suis pas responsable de la misère animale moi ! »
Donner les chatons d’une portée de son chat existe depuis si longtemps, qu’on en oublie de remettre cette pratique en question. Du coup, on adopte un chat donné, on ne le fait pas forcément stériliser. Ou alors, on attend la fameuse « première portée » avant de faire stériliser son chat – qui n’est pas du tout nécessaire !
Souvent, les chatons sont donnés.
« de toute façon tout le monde le fait, c’est pas 3 chatons qui vont changer la face du monde ».
Eh bien si. C’est une petite goutte d’eau, qui continuera à faire déborder le vase…
Les chats se reproduisent à la vitesse de l’éclair ! C’est à chaque portée 2, 3 ou 4 chatons qui naissent. Et si on trouve des familles pour ces chatons mais que :
- on ne stérilise pas son chat
- on se sensibilise pas les adoptants à la stérilisation…
on se retrouve chaque année avec encore plus de chatons ! Une situation qui fait qu’aujourd’hui, les associations de protection animales sont débordées. Elles n’ont plus de place pour accueillir tous les chats. Mais puisqu’un dessin vaut parfois mieux qu’un long discours, voilà ce qu’on veut vous expliquer :
Chacun peut agir à son échelle :
- en faisant stériliser son chat plutôt qu’en donnant ou vendant les portées de ses chats
- en préférant adopter en association plutôt que chez un particulier (tant que ces chatons trouveront preneurs, difficile pour les particuliers de prendre conscience du problème)
- en faisant prendre conscience du problème en partageant cet article
Convaincu ? Pas du tout d’accord ? Dites-le nous en commentaires !